L'acceptation de la nouvelle législation sur l'asile n'est pas une surprise. Avec 30% des voix, les NON dépassent cependant les 27% de NON aux mesures de contrainte de 1994, ce qui marque une légère progression de l'opposition à la politique d'asile officielle. (Consultez les résultats).
Un tel résultat est d'autant significatif que le drame du Kosovo a été utilisé par les autorités pour dramatiser la situation et amplifier l'inquiétude du public face à un éventuel débordement des structures d'accueil.
En tant que comité référendaire, Asile.ch, avait lancé ce double référendum pour susciter un débat critique et renforcer la résistance face au durcissement incessant du droit d'asile, plutôt que de laisser le nouveau droit entrer en vigueur dans l'indifférence.
Grâce à une campagne qui a dépassé en intensité toutes les actions menées jusqu'ici par le mouvement de défense du droit d'asile, il ne fait pas de doute que la population est aujourd'hui mieux informée des problèmes posés par cette législation.
Alors qu'elles n'avaient pas soutenu le référendum contre le loi, les Eglises et les oeuvres d'entraide membres de l'OSAR, ont peu à peu rejoint le mouvement de défense du droit d'asile et c'est désormais une large coalition qui s'est formée pour défendre les réfugiés.
A travers la création de nouveaux comités locaux et régionaux, ainsi que la participation de centaines, voire de milliers de nouveaux militants, les réseaux de solidarités se sont également renforcés.
La dynamique créée par cette campagne doit maintenant se poursuivre pour faire face aux nouvelles mesures qui menacent les réfugiés sous la pression des milieux xénophobes. Nous nous y emploierons.
Asile.ch
| Genève, le 13 juin 1999 |
| Asile.ch |
Pour plus d'information : Yves Brutsch (022/807.07.40 - 079/321.00.03)
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